jeudi 2 avril 2015

Les TCA et moi.




Parce que il m'est trop difficile de vous en parler en vidéo.


_____ Bonjour, aujourd'hui, je viens vous parler d'un sujet quelque peu plus personnel qui était important de partager avec vous. Je voulais vous en parler en vidéo. Cependant après l'avoir tournée à 5 reprises, je n'arrive pas à être satisfaite de cette vidéo. Ni de son contenu, ni de la façon dont je m'exprime, ni de tout. Je pense que vous pourriez le comprendre pourquoi : ce sujet est un sujet très très difficile pour moi a abordé, a expliqué, a relaté. Pourquoi? Car cela me touche profondément et explique bon nombre de mes blessures or il m'est difficile d'en parler, de me livrer, d'oser reconnaître mes faiblesses les plus profondes.Alors aujourd'hui, j'ai décidée de vous raconter mon histoire, de vous parler de mes Troubles du Comportement Alimentaire et de vous expliquer ce qui m'a aidé, aux pires moments à m'en sortir.
_____ Commençons par le commencement. Il faut savoir que depuis mon plus jeune âge j'ai toujours été extrêmement mince, maigre même. j'avais la peau sur les os littéralement. Je n'avais pas de problème particulier avec la nourriture, je mangeais peu, effectivement mais cela n'avait jamais été alarmant étant donner que ma courbe de poids n'a jamais été en dessous de la "moyenne". J'étais tout le temps à la limite mais jamais en "sous-poids". J'étais difficile, c'est vrai, mais au final ça ne posait pas réellement de problèmes. De toute façon, faisant énormément de gymnastique par semaine, je n'avais pas vraiment le choix de manger énormément de féculents. Mais alors que j'ai fais mon entrée en 6ème tout à commencer à se casser la gueule. J'ai appris grâce à mon médecin que je n'avais pas pris le moindre centimètre durant un an, il fallait que je cesse le sport et de toute urgence. J'avais plus le droit qu'aux 4h obligatoire au collège + 2h de natation dans la semaine et mon heure d'équitation hebdomadaire. Je suis donc passée brutalement d'environ 15h de sport par semaine (minimum) à 7h au maximum. Autant vous dire que cela m'a fait un choc et m'a profondément touchée. Mais cela n'a pas crée un réel problème, en dehors d'un sentiment de vide immense dans ma vie. Mais tout ce qui a déclencher mes TCA a été un autre événement. Pourquoi je vous ai raconter tout ça? Car ce passé de gymnaste à des conséquences sur mon rapport à la nourriture.
_____ J'étais en 6ème quand j'ai commencée à me faire vomir. Quelques semaines après la fin de la gymnastique. Mais cela n'y étais pas liée. Cela a été le résultat de gros problèmes à l'école avec deux garçons qui m'avaient pris comme bouc émissaire. Ça s'est transformer en torture quotidienne. Harcèlement, menaces, coups... J'ai vécue tout ça au quotidien, durant un an et demi. Très vite, j'ai commencée à me faire vomir dans un unique but : Si je vomissais mes parents se diraient que je serai malade et donc je n'irais pas à l'école et donc je n'aurais pas à subir ça. mais cela n'a pas vraiment marcher, pourquoi? Car je cachais sous des vêtements devenus trop grands pour moi mon corps devenu encore plus maigre. Je cachais mes mains à mes parents et mes amis, je leur cachais les marques dans ma peau de ce que je vivais mais aussi de ce que je me faisais subir. Je n'étais pas bien. Je mangeais de moins en moins, je maigrissais à vue d'oeil et je me détruisais toute seule alors qu'au collège les choses empirées. Notamment après un dépôt de plainte au commissariat contre les deux concernés, au moment où enfin j'ai avouée à mes parents tout ce qui se passait courant mon année de 5ème alors que cela faisait presque un an déjà que je me torturais et subissais tout ça. Mais je ne le voyais pas comme une souffrance ce que je me faisais mais comme un moyen de contrôle, j'avais l'impression de contrôler enfin une chose dans ma vie alors que tout commençais à mal tourner. 
_____ Un jour ma maman m'a emmener chez notre médecin de famille afin qu'on en discute. Je devais en parler, parler de mon problème. Elle m'a aussi donné un livre qui depuis ne m'a jamais vraiment quitter : Jour Sans Faim de Lou Delvig (Lou Delvig est un pseudonyme, le livre est réédité sous le vrai nom de l'auteur : Delphine de Vigan ). Ce livre raconte l'histoire d'une jeune femme, anorexique, comme moi à l'époque, devenue un vrai sac d'os au point d'être hospitalisée pour qu'on lui réapprenne à manger, qu'elle reprenne du poids, obligée de mentir à la fin pour sortir enfin... J'ai réalisée à l'aide de ce livre et de la discussion avec le médecin que je ne voulais pas en arriver là. Jamais. Alors j'ai recommencée à manger, je me suis remplumée. Et nous avons déménager.
_____ Le déménagement a été une délivrance, je n'avais plus mes bourreaux avec moi au quotidien à l'école, mais... J'avais commencée à apprendre à manger. Et je vivais alors un mal-être : L'adolescence. Mon corps à commencé à changer, surtout mes hanches qui se sont élargies. Et je l'ai mal vécu. Pourquoi? Car je ne me reconnaissais plus dans mon miroir. La fille que je voyais, ce n'étais pas moi. Je ne me sentais pas bien dans ma peau. Alors j'ai commencé à chercher du réconfort. Et ce réconfort je l'ai trouvé dans la nourriture. Les gâteaux, le nutella, les biscuits apéro... Tout y passait tant que c'était gras, sucré ou salé. Sauf que j'ai commencée à prendre du poids et alors à devenir bouboule. En prime, les abdos joliment conservé malgré mon arrêt du sport et mon anorexie, commençaient à disparaître. Dans les yeux de ma famille, je voyais aussi que la fille qu'ils voyaient n'était pas celle dont ils avaient l'image en tête, à cause de mon passé de gymnaste, ils avaient encore en tête le corps de la petite fille qu'on surnommait la crevette ou la puce à cause de son petit gabarit. Alors, j'ai continuer à chercher ce réconfort dans la nourriture mais en culpabilisant. Alors je me suis mise à me faire vomir à chaque fois que je mangeais trop. Cette fois-ci je n'en ai jamais parler à personne avant des années. Je ne sais même pas si ma famille a réalisé que j'avais replongé dans mes problèmes. Mais c'est en faisant du tri dans mes affaires que je suis retombée sur LE livre. Et je l'ai relu. Cela m'a rappeler ce que je risquais à continuer. Et une nouvelle fois, la peur m'a fait arrêter. 
_____ Le lycée s'est passé sans "trop" de problème. J'avais parfois des crises mais jamais de façon répétée comme mes vraies périodes de boulimie/anorexie. Mon année de CAP aussi a été correcte, bien que je trouvais aussi très souvent le réconfort dans la nourriture dés que ça n'allait pas, sans me faire vomir pour autant. Pour il y a eu cette année "vide" entre mon année de CAP et celle de mon entrée à la fac qui a été très très difficile avec mes parents où je suis retombée dans mes travers durant quelques semaines. Jusqu'à LA rencontre. Cette rencontre qui m'a sauvée sans qu'il ne le sache au début. 
_____  Je ne le nommerai pas mais il m'a aidé. Il est vrai que cela n'a pas tout réglé, mais à chaque fois que je me jetais sur de la nourriture que j'y prenne ou pas du plaisir, et ce encore aujourd'hui, j'ai toujours pensé à lui pour ne pas me mettre les doigts au fond de la gorge. Il m'est arrivée quelque fois que ça ne suffise pas alors je pensais à ce livre, à ce que je risquais si je me laissée entraîner, et cela m'empêchais de le faire. 
_____ Cependant, tout n'est pas réglé. Oui, je ne me fais plus vomi mais j'ai toujours ce besoin de compenser par la nourriture. Que se soit en cas de baisse de moral, en cas manque affective, en cas de grosse fatigue, de ras le bol... Mais il m'a fallut 10 ans à souffrir de problèmes alimentaire pour reconnaître une chose : Je suis malade. Je n'arrivais pas à me l'avouer avant. Je me refusais à l'admettre. mais je suis malade. En juillet 2014, j'ai voulue me lancée dans un régime, il n'a pas eu l'effet prévu c'est à dire me faire perdre du poids. Mais il m'a permis une chose ; admettre ma maladie, en parler à une personne extérieur et surtout apprendre à lutter contre mes envies de nourriture. IL m'aidait déjà et m'aide toujours. Mais je tente désormais aussi de me rappeler que je dois, que je suis capable, de me contrôlée seule. 
_____ A l'heure actuelle, au jour où j'écris, c'est à dire de 2 avril 2014, je vous dirais que clairement j'ai de fortes périodes de détresse alimentaire où toute nourriture qui me passe sous la main fini ingurgité avant que j'ai le temps de dire "ouf". Je ne cacherais pas que ces dernières semaines j'ai très souvent eu envie de m’enfoncer deux doigts au fond de la gorge car je suis très fatiguée, quelques peu stressé et anxieuse (soucis personnels, fin d'année donc partiels qui approchent, mon opération des dents de sagesse également...) et donc j'ai tendance à énormément compenser et je peux le dire de façon évidente que j'ai due prendre pas mal de poids suite à ça mais en même temps avec les "beaux jours" (ouais... c'est vite dis ça) qui arrivent je suis déjà tentée de ma gavée de fruit de printemps et d'été, de salades composées... Qui devrait m'aider à perdre un peu mais ce n'est pas mon objectif premier puisque je cherche avant tout à contrôler mes pulsions et à me soigné. Aujourd'hui, je sais que je suis malade et je sais aussi que rien ne me soignera pour l'instant puisque la cause est le manque affectif et que cela ne se résoudra pas comme ça mais je sais que cela peut se soigné et je sais comment bien qu'à l'heure actuelle je n'ai pas accès à mon "remède".
_____ Quelles sont mes solutions? Selon moi, la base est déjà d'admettre qu'on est malade. Pourquoi? Car bien que ce ne soit pas une maladie physique comme un rhume ou une grippe, souffrir de TCA c'est être malade. Il n'est pas simple de le reconnaître, mais l'admettre est, d'après moi, un pas vers la guérison. En parler aussi aide. En parler à quelqu'un qui ne nous jugera pas, qui saura nous apporter son soutient en cas de besoin. Que se soit un psy, un médecin, une diététicienne, un ou une ami(e)... Bref, quelqu'un extérieur à la famille qui pourra devenir votre soutient, a qui vous pourrez parler de ça en cas de besoin. Après, il n'y a pas de miracle, il faut de la volonté pour s'en sortir et surtout identifier la raison de nos problèmes (physique, mentale...) afin de trouver la solution. Mais sachez aussi que si vous parvenez à trouver ce livre, lisez le. Cela vous aidera surement.